Marins et organisateurs attendaient beaucoup de cette 8ème édition du Défi Azimut. Ils n’ont pas été déçus. Niveau sportif relevé, confrontation technologique magnifique, conditions météo toniques, suspense, spectacle, convivialité, partage : tous les ingrédients étaient réunis pour un événement réussi.

 

De la brise, enfin !

Les marins de la classe étaient en manque de navigations musclées. « Les précédentes courses en IMOCA se sont disputées dans des conditions légères. Enfin nous avons eu de la brise ! », se réjouit Antoine Mermod, Président de la classe IMOCA. « Le vent a été plutôt mou cet été, ce qui n’a pas permis aux marins de tester leurs bateaux dans des conditions soutenues. A quelques semaines de la Route du Rhum, il était important pour eux de se confronter dans la brise, sur une mer formée », indique Jacques Caraës, directeur de course. « Début novembre dans le golfe de Gascogne, il y a une bonne probabilité de faire face à ce type de conditions. Ce Défi Azimut dans le vent fort a été une belle opportunité de se remettre en situation. » Véritable mise en jambe, le Défi n’a pas volé son appellation de « test grandeur nature ».

La première de Charal

Un bateau était particulièrement attendu, le superbe Charal de Jérémie Beyou, le premier IMOCA nouvelle génération. Ce bateau a fait le spectacle et suscité la curiosité. Les images, superbes, parlent d’elles-mêmes. « Cet IMOCA affiche un potentiel impressionnant, la base est extraordinaire », confirme Antoine Mermod. « Le bateau a dû abandonner la course de 24 heures (pour cause de souci électronique, NDR) mais ce n’est pas tellement surprenant. Une machine si complexe nécessite beaucoup de temps de mise au point. »

 

Valider les choix techniques

Plus globalement, le Défi Azimut a permis de tester et de comparer les différents types de foils, de faire un bilan technique des innovations du moment. Antoine Mermod : « Je pense que nous avons définitivement enterré le débat entre foilers et non foilers. Le Défi a confirmé que les foils sont la solution. Désormais, on entre dans un nouveau débat entre petits foils et grands foils. On a vu que PRB, avec ses grands appendices, a des attitudes intéressantes à toutes les allures. Les choix effectués par Vincent Riou et son équipe semblent très positifs. »

 

Du plaisir et de la convivialité

Que ce soit durant la course de 24 heures ou pendant les runs, tous les skippers ont poussé leurs machines à fond et pris beaucoup de plaisir. Jacques Caraës : « Le parcours de 24 heures a été à la fois tactique à certains moments et très rapide à d’autres. Chacun a pu s’enrichir de cette expérience et tirer des enseignements intéressants. J’ai ressenti que tout le monde a apprécié la confrontation. Et tous les moments à terre se sont déroulés dans la convivialité. C’est un aspect très important à maintenir dans les éditions futures. Le programme alternant sport et partage tient vraiment la route. La course arrive à une certaine maturité. Vivement l’année prochaine ! ».

 

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