L’été 2023 a vu la fréquentation touristique progresser en Bretagne par rapport à l’année précédente, retrouvant ainsi un niveau similaire à ce qui avait été observé en 2019, avant la pandémie de covid19. Fait notable : ce sont les campings qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu. Ils ont en effet vu leur fréquentation augmenter substantiellement (+5,8%, source INSEE). On peut noter également que les touristes étrangers sont de retour en Bretagne.

À l’occasion de cet atelier qui réunissait plusieurs de nos clients experts du tourisme en Bretagne, nous nous sommes interrogés sur la notion d’« attractivité d’un territoire » : que faut-il entendre par là ? S’agit-il d’attirer les particuliers, les entreprises, les investisseurs ? De les inciter à s’installer durablement ? Au-delà de ces questions de définition, nous avons identifié quelques grandes tendances, et des axes de travail pour l’avenir, pour que le numérique soit toujours plus au service des utilisateurs, mais aussi des professionnels du tourisme.

La mission de service public de la plupart des offices de tourisme les incite à prendre en compte différentes cibles : les visiteurs extérieurs au territoire, les résidents à l’année et les résidents secondaires. Ces publics ont naturellement des attentes différentes en matière d’information touristique, et de consommation d’hébergement, d’activités de loisirs, de restauration, de spectacles, etc. Cependant, des axes communs se dessinent, en termes d’infrastructures notamment : quels sont les moyens de transport disponibles pour se rendre sur le lieu de séjour, puis pour circuler sur place ? Quelle est l’ampleur de l’offre de soins médicaux disponible ? L’offre de loisirs, y compris hors saison, est-elle suffisante ? Qu’en est-il des possibilités d’hébergement ? Ces paramètres fluctuent au fil des saisons, et l’anticipation est une des clés de réussite de l’accueil touristique lorsque les flux de visiteurs se densifient, en haute saison notamment.

Dans certaines zones naturelles fragiles, sur le littoral ou dans les îles, il est essentiel de sensibiliser le public aux bons gestes : limiter les déchets, économiser l’eau, privilégier les déplacements doux… C’est à cette condition que nos belles régions pourront continuer à enchanter promeneurs, randonneurs et vacanciers.

Ne pas accueillir davantage, mais accueillir mieux, tel est le mot d’ordre : grâce à une meilleure maîtrise des pics de fréquentation touristique, il devrait être possible de fluidifier les flux de visiteurs, et d’offrir une expérience de séjour optimale à tous les publics : à ce titre, de nombreux efforts sont portés sur la communication en langue étrangère, ou sur l’obtention du label Tourisme et Handicap non seulement dans les bureaux d’accueil des offices de tourisme, mais aussi chez les professionnels.

Au croisement de ces thématiques, il semble que la data soit plus que jamais au cœur du dispositif. Le nerf de la guerre : parvenir à collecter de nombreuses données en amont du séjour (hébergements disponibles, données météo, offre de loisirs, pics de fréquentation, offre de transport, etc), afin de communiquer de façon ciblée et efficace auprès des différents publics pour satisfaire professionnels du tourisme, visiteurs et résidents.

Les métiers liés au tourisme sont passionnants car ils nous parlent de l’humain. Parce qu’ils sont en constante évolution, nous avons trouvé intéressant de leur dédier un temps de réflexion avec nos clients et partenaires pro. Plus précisément, nous avons voulu imaginer ensemble l’outil numérique idéal de demain, celui qui répondra aux exigences croissantes des utilisateurs finaux, touristes, visiteurs régionaux et habitants, et qui fera gagner du temps aux professionnels du secteur touristique, aux offices de tourisme, et autres prestataires. Affaire à suivre…