Un dispositif multimédia spécifique pour l’événement
Azimut a été sollicité pour la réalisation d'un dispositif multimédia qui permet de diffuser des contenus sur huit écrans interactifs. Des témoignages poignants de participants historiques côté Québec sont ainsi placés au cœur de la scénographie via des vidéos, des images d’archives et des témoignages sonores.
En 2016, une table interactive avait déjà fait son entrée au musée pour offrir la possibilité d’implémenter des points géographiques et des médias dans une base de données, pour faire découvrir les traces immergées de la Seconde guerre mondiale au pays de Lorient. Cette table tactile diffuse des cartes interactives des épaves retrouvées à Lorient et dans le golfe du Saint-Laurent. Elle apporte une dimension visuelle forte à l'exposition. L’intégration de vidéos, de cartes interactives et d’archives tout au long du parcours de visite enrichit considérablement l’expérience du visiteur.
Une expérience de visite interactive, riche en émotions
Christophe Cérino, historien maritime à l’Université de Bretagne Sud et président du musée, témoigne : « Lorsque le Musée Sous-Marin du Pays de Lorient a ouvert ses portes il y a 25 ans, nous n’avions pas accès à de tels outils numériques, forcément ! Puis, au fil des années, le choix de passer les contenus sur des écrans a été inéluctable. Et ce pour plusieurs raisons ; répondre à une problématique de place, dans un premier temps : les 400 mètres carrés d’exposition développés dans un bunker datant de 1942 ne permettent pas d’avoir suffisamment de mètres linéaires aux murs pour tous les contenus. Mais aussi et surtout l’intérêt du visiteur : le fait de passer des textes - initialement imprimés sur des panneaux - à des écrans de diffusion avec prompteur provoque une interaction immédiate, avec un temps de visite s’allongeant de façon significative.
Lorsque l’on construit un parcours muséographique pour laisser des traces du passé et de la guerre, il est primordial d’intégrer des témoignages, de les faire vivre. Le choix du numérique et d’Azimut a été une évidence : il y a 10 ans, son équipe a conçu une application permettant de faire évoluer nos contenus, les changer à la demande sur tous les systèmes d’affichage. Ce système est le cœur de la technologie du musée : déjà très innovant à l’époque, il est toujours évolutif.
À l’occasion de l’exposition « Passeur de Mémoires », nous souhaitions enrichir les outils existants et créer un nouveau dispositif pour valoriser la mémoire de la bataille de l’Atlantique. Le but est de rapprocher le visiteur au plus près de l’Histoire par le témoignage et le texte tel qu’il a été collecté par le Musée Naval de Québec. Le numérique est le plus à même de le faire avec à la fois la vidéo, le son : la diffusion de voix est nécessaire pour un parcours immersif riche de contenus et empreint d’émotions.
L’originalité du Musée Sous-Marin réside dans la conjonction d’images d’archives, d’images sous-marines et de travaux de collecte de la mémoire vivante. L’exposition est une prolongation du travail fait à Lorient, et va au-delà en confrontant le visiteur à une mémoire collectée à 5000 kilomètres d’ici grâce au Musée Naval de Québec, qui nous a ouvert ses collections dans le cadre d’un partenariat. Nous avons intitulé l’exposition « Passeur de mémoires » car, en plus des témoignages de Canadiennes et de Canadiens engagés dans la guerre, nous avons souhaité ajouter celui de notre ami André Kirouac, muséologue et ancien directeur de ce musée, pour qu’il explique les relations personnelles qu’il a nouées avec ces témoins de la plus grande bataille navale de l’histoire »
Cette exposition constitue un projet mémoriel d'envergure et fait déjà l’objet de retours très positifs des visiteurs. Soutenue par la Région Bretagne, le Département du Morbihan et Lorient Agglomération, elle a reçu le label national « 80 ans de la Libération ».