Quel événement permet de cumuler en cinq jours trois formats de régates, avec du spectacle, une course au large âprement disputée, des conférences de haut vol, le tout dans une ambiance décontractée et sereine ?

Tranquillisés par le format double et la météo légère de cette édition, les 24 marins se sont montrés encore une fois très disponibles et enchantés par ce Défi Azimut, idéalement placé à un moment pivot de leur saison.

Trois épreuves courues en cinq jours, avec une parade, du spectacle, du sport et du partage autour de Groix en ce dimanche ensoleillé.

  • Carton plein pour le tandem Sam Goodchild-Loïs Berrehar. La suprématie de Macif Santé Prévoyance confirmée avec la victoire sur les trois épreuves.
  • Un dispositif vidéo étoffé avec deux live de départ et la valorisation sur tous les canaux des images reçues par les 12 On Board Reporters
  • Une très belle mise en valeur des talents de la Sailing Valley à la Cité de la Voile Eric Tabarly

Un événement sur mesure pour les skippers

En cette année de mercato post-Vendée Globe, 12 IMOCA s’étaient donc donné rendez-vous à Lorient. Un effectif plus faible que les années précédentes certes, mais qui reste à date des IMOCA Globe Series, le plus important de cette année 2025.

Les conditions de vent faible à médium ont été propices à trouver ses marques pour beaucoup de binômes : trois d’entre eux découvraient leur bateau en course : Les P’tits Doudous (Armel Tripon-Tanguy Leglatin), Café Joyeux (Nicolas d’Estais-Simon Koster) et Coup de Pouce (Manuel Cousin - Jean Baptiste Daramy). Pour tous les autres, après un début de saison couru en équipage, le Défi Azimut tombait à pic pour trouver ses marques avant la Transat Café l’Or qui les attend fin octobre. 

Macif Santé Prévoyance intouchable

Sur l’ensemble des trois épreuves, chacun a pu jouer sa partie et décrocher son quart d’heure de gloire. Hier, c’était Teamwork Team Snef, deuxième et Café Joyeux quatrième pour sa première en IMOCA, qui étaient acclamés. Cet après-midi encore autour de Groix, c’est Fives Groupe Lantana Environnement, un 60 pieds à dérives de 18 ans d’âge, qui paradait en tête au pointage de Pen Men. Charal, lui aussi, faisait le show devant les photographes dans les dernières risées, doublant juste avant la ligne en plein vol TeamWork Team Snef. 

Mais pour ces deux bateaux, déjà sur le podium des 48 Heures Azimut, ces assauts étaient vains pour espérer détrôner Macif Santé Prévoyance. Déjà vainqueur en 2024 aux mains de son géniteur Charlie Dalin, le plan Verdier a été mis à l’honneur par son binôme remplaçant. Il aura clairement marqué de son empreinte l’édition 2025, sa cinquième victoire d’affilée sur le circuit.

Le partage et les échanges

A l’issue du Tour de Groix, les équipiers invités débarquaient tout sourires, pas fâchés d’avoir participé à cette journée de voile champagne. Parmi eux, Jean-Marie Corteville, créateur du Défi et Président d’Azimut ne cachait pas sa satisfaction : « Aujourd’hui, la météo était incertaine et il a fait un temps splendide, c’était merveilleux. Cette quinzième édition est la meilleure. C’était une orchestration impeccable, sans fausse note. Tout s’est bien enchaîné avec du sport de haut niveau un bel état d’esprit et du remue méninge le vendredi. Sur le Défi, on croise plein de monde, ceux qui créent les bateaux, ceux qui les construisent, les skippers qui les font marcher et on n’oublie pas de faire la fête » 

Restait pour conclure ces cinq jours intenses à récompenser les OBR qui ont fait vivre la course de l’intérieur : Yann Riou, qui a beaucoup contribué à populariser ce métier, remporte le prix en photo pour son travail sur Charal. Pour la vidéo, Hugo Picard (The sailing Frenchman), embarqué sur New Europe, signe un beau portrait du hongrois Szabi Weores et reçoit le plus de suffrages.

L’intégralité des photos et vidéos sont à retrouver sur le site de la course www.defi-azimut.net

Ils ont dit :

Sam Goodchild et Loïs Berrehar, co-skippers de Macif Santé Prévoyance, vainqueurs du Défi Azimut 2025 : 
« C’était très serré à la fin sur ce Tour de Groix mais on est content de l’emporter et de faire ce triplé. Nous étions quatre aujourd’hui avec Guillaume Combescure et Thierry Douillard. C’est un peu l’idée de ce Défi Azimut de partager ça avec tout le monde et les partenaires à bord. On a passé un bon dimanche, les manivelles ont beaucoup tourné et on va bien dormir cette nuit je pense. On a croisé Charlie hier soir, il était content pour le projet, pour l’équipe et pour le bateau, et ça fait plaisir de pouvoir continuer sur sa lancée car passer derrière Charlie c’est pas simple parce qu’il est très fort mais pour l’instant, ça se passe très bien ».

Arnaud Cacquevel, Responsable du dispositif Bretagne Sailing Valley pour l’agence Bretagne Next (ex BDI)
« Parmi les conférences, nous avions une demi-journée consacrée aux matériaux et à leur impact. L’intérêt c’est de poser les questions d’aujourd’hui pour imaginer les bateaux de demain et faire échanger les skippers, les teams et ceux qui construisent les IMOCA. L’après-midi était encore plus technique avec les thèmes de la data et de l’intelligence artificielle. L’amphithéâtre de la Cité de la Voile était complet. C’est une plateforme d’échanges formidable pour que les participants puissent aussi faire des affaires ensemble. Nous construisons chaque année le programme avec l’équipe du Défi Azimut, l’agence Audélor et l’Université de Bretagne Sud. Le Défi est une opportunité géniale car nous avons sur place l’infrastructure et les experts. »

Jean Marie Corteville, Président d’Azimut et créateur du Défi Azimut : 
« Les retours des partenaires sont excellents, ils y trouvent leur compte, ils amènent aussi de nouvelles idées, sont complémentaires, échangent entre eux. Les Lorientais sont au rendez-vous avec l’Atlantique Télégramme en parallèle. Quant à nos statistiques sur les réseaux sociaux, elles montent en flèche et les deux Live ont très bien marché également. Avec des moyens limités, on parvient à monter un dispositif digne des plus grandes courses et le public ne s’y trompe pas »